Interview LUCHADORES et OVNI Editeur

Ce mercredi, une interview des OVNI éditeurs (à la suite d’un chassé croisé à Octogônes) à l’occasion de la sortie de la deuxième édition de LUCHADORES, avant son Ouverture Ludique et sa Critique.

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Bonjour les Ovni! Avant toute chose, pouvez-vous rapidement présenter votre boîte d’édition afin que chacun puisse se faire une idée de qui se cache derrière vos soucoupes ludiques?

Bonjour Rôliste TV !

Nos « soucoupes » ne sont pas que ludiques. Nous avons effectivement Luchadores – Rumble Édition à notre catalogue (un OVNI s’il en est !), mais nous éditons également des romans. Nous publions ce qui ne rentre dans aucune case éditoriale classique, ces que les éditeurs refusent parce que trop anticonformiste.

Qui se cache derrière OVNI? Comme indiqué sur notre site, OVNI est né de la rencontre – unique –entre Mrs Smith et Mister X. Quant à nos convictions, voilà ce que nous indiquons dans notre Dossier de Presse, et qui nous définit parfaitement : Des passionnés de Livres et de langue française. Des anticonformistes, également. Sortir des sentiers battus ? Oui, car ils veulent y croire…Sélection rigoureuse. Versement d’un à-valoir. Prise en charge de la promotion de A à Z. Pas de financement participatif pour les Jeux de Rôle. L’éditeur au service de l’auteur, à compte d’éditeur, cela va s’en dire…

On a vu le retour de Luchadores mais pouvez-nous nous dire ce qu’est ce jeu, dont le titre demandepeut être une explication pour les non-hispanophiles?

Luchadores vient de lucha, qui signifie « lutte ». En gros et pour résumer, les luchadores sont des lutteurs, delucha2s catcheurs, comme on dit en France. Le mot est effectivement espagnol, mais peut faire rapidement penser aux luchadores, aux catcheurs mexicains, qu’ils soient masqués ou pas. En effet, ce pays a une tradition très vivace de lucha libre, de catch, donc. Une tradition qui a dépassé les limites du ring pour devenir un phénomène culturel très populaire, déborder vers le roman photo et les films où les plus grands luchadores affrontent toute sorte d’ennemis monstrueux ou criminels.

Par exemple, le plus grand des luchadores, Santo, a tourné dans pas moins de 52 films et participé à un roman-photo bihebdomadaire qui est sorti pendant une vingtaine d’années. Dans Luchadores, on joue des catcheurs masqués qui vivent dans un petit archipel, un peu paumé, en plein milieu du Triangle des Bermudes. Tous les mystères de cette zone sont en fait dus à un énorme siphon qui aspire l’eau de l’océan. De ce siphon, véritable passage vers on ne sait quoi, émergent parfois/souvent, des créatures, des momies, des vampires, des hommes-requins, des extra-terrestres et compagnie. La grande majorité de ces créatures présente une invulnérabilité aux balles, aux armes blanches. Mais toutes ont une gemme sur ce qui leur sert de tête. Dès lors, pour les neutraliser, il faut y aller au corps à corps. C’est le rôle des Luchadores, les héros de l’archipel, qui luttent pourcontenir la menace et l’empêcher de se répandre sur le monde.

L’univers est très sixties, c’est une sorte de mix entre les films de Santo, les James Bond, la série Angel, tout ça revu par Tarantino. C’est un jeu que j’ai pu un peu guidé, mais qui a été écrit par Willy Favre, Romain d’Huissier et moi-même. Et qui est illustré par Willy Favre, El Théo et Julien de Jaeger.

Que peut-ton attendre de ce jeu tant aussi bien de l’ambiance que du système?

Du fun, du dynamisme, de l’aventure pulp, de l’espionnage, mais aussi, suivant comment le MJ veut doser, des enquêtes un peu sombres, une ambiance presque lovecraftienne (si, si)… Le système permet de faire des combats rythmés et colorés, il est pensé et pour le connaisseur qui pourra replacer les prises célèbres de ses lutteurs favoris et pour le néophyte qui n’aura qu’à décrirel’attaque qu’il porte. Celle-ci est ensuite décomposée et plus l’enchaînement est long, plus il est ardu à placer, mais plus il est dévastateur. Il y a aussi des jauges qui permettent d’accumuler des points et d’enclencher des combo destructeurs. Bref, c’est marrant et on évite le « j’attaque. Il esquive. Il attaque, douze points de dommage… »

Quelle a été l’inspiration première de Laurent Heylbroeck quand il a conçu le jeu?luchaventures

Déjà, Sidonie, je m’appelle Julien [mea Culpa :-D, NDLR]. Mais sinon, l’inspiration première a été les films et l’univers autour de Santo. Ensuite, la série Angel, spin-off de Buffy, qui voyait un groupe d’investigateurs affronter des démons. La surf music a pas mal compté aussi.

Quelle a été sa motivation pour s’atteler à une V2?

Alors là, il faut remercier OVNI. Luchadores a connu une première édition grâce à Pulp Fever, qui a permis au jeu d’exister, qu’ils en soient remerciés. Mais le tirage était modeste, même pour un jeu de niche comme celui-ci. Le jeu est alors devenu difficile à trouver. OVNI nous a proposé de le rééditer. On a dit « vamos ».

Quelles sont les différences majeures?

Très peu et c’est voulu. Déjà, le jeu a été relu, pour éliminer un maximum de coquilles qui avaient pu se planquer. Ensuite, il a une nouvelle couverture, un écran « en dur » et un format un peu plus gros. Mais le contenu, à l’intérieur, est sensiblement le même. En effet, pour être honnêtes, nous avions déjà tout dit en termes de système et d’univers. Il ne nous est pas apparu pertinent de créer d’autres îles, d’autres méchants… Cela aurait vraiment été du remplissage et malhonnête, vis-à-vis des acheteurs. En plus, nous ne voulions pas léser les acheteurs de la première édition, en sortant un bouquin plus gros plus complet peu de temps après leur achat.

Un recueil de scénarios et un (magnifique) écran sont disponibles. D’autres produits vont-ils suivre?

L’écran est en effet magnifique. Il représente un sacré travail. C’est Willy Favre qui l’a réalisé, je le trouve vraiment superbe et j’ai demandé à OVNI qu’il soit réutilisé. Je suis très content qu’ils aient accepté. Le recueil contient les scénarios qui étaient sortis à l’époque de la première édition, dans les mags, les zines, les mooks, sur internet… Il peut permettre de se rendre compte des différences ambiances possibles. C’était voulu à l’époque, on voulait montrer que le jeu pouvait offrir des possibilités ludiques variées.

Luchadores, c’est dur de convaincre des joueurs réticents : c’est dans l’univers du catch, mexicain en plus et dans les années 60… Cela peut en dérouter plus d’un. Mais si le groupe passe ce petit cap, alors vingt minutes après, les joueurs sont en train de mimer des descentes du coude autour de la table. C’est véridique, j’ai eu plusieurs fois cette anecdote alors que je rencontrais des joueurs. Sinon, concernant l’inédit… C’est en discussion. Je n’écrivais plus trop de jeux de rôles ces derniers temps, mais j’ai contacté mes hermanos del ring et on va voir ce qu’il est possible de faire…

Que peut-on vous souhaiter pour un futur proche?

De continuer à pouvoir porter des projets originaux auxquels nous croyons. De pouvoir soutenir le JdR, les boutiques, les livres hors du commun, les librairies, tout en nous permettant de vivre de notre passion.

Pourquoi ? Parce que We Want to Believe.OVNILOGO

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