Tour d’Horizon – Préparons l’été chez Livre de poche et des Mages

Cela sent bon les vacances, le jeu et l’évasion. Notre quotidien sauf qu’il fera beau se plaît-on à penser.

Aujourd’hui commençons par le financement de la semaine, après la fin de Rêve de dragon, c’est le retour de Mage (on remarquera toutefois qu’en ce moment notre passion est faite de beaucoup de « retour de »). Pour la version française de l’édition anniversaire d’Ascension, ce ne sont pas moins de 700 pages (698 pour le pdf VO) pour vous plonger dans les Traditions et autres paradoxes, pour refaire l’univers, au propre comme au figuré. Si ce jeu vous intéresse, sachez néanmoins qu’il est assez exigeant. Vous ne jouerez pas de gros bourrins (donc les fans de Vampire and Dragons vont s’ennuyer) mais des personnes qui in fine sont infiniment plus puissantes. Vos jouez avec la réalité, rien de moins que cela. D’autre part, à 700 pages la bête, prévoyez les joueurs et le temps pour jouer en campagne si vous voulez le faire vivre. Il est donc à déconseiller aux débutants.  En tout cas il s’agit d’une grande nouvelle rôlistique, car à l’instar de Wraith et Changeling, il s’agit là d’un des jeux méconnus du Wod. Son succès en 15 heures laissent donc un bon espoir pour que nous puissions voir les 2 derniers jeux traduits.

A noter aussi que le tarot est aussi disponible. Il sera une nouvelle édition de l’ancien qui a été perdu dans l’Oblivion et dont nous attendons avec impatience le nom des artistes.  Alors que le jeu vaudra 70 euros, le tarot en vaut lui 35 (argh) et aucun visuel n’a été annoncé pour l’instant. Ils font partie de lots séparés auxquels il faudra ajouter des frais de port.

 

Quittons le monde des ténèbres pour vous parler de deux livres aux éditions livre de poche pour agrémenter votre été que nous espérons ensoleillé.

Le premier est un énorme succès de librairie, amplement mérité: Silo. Hugh Howey a commencé cette histoire sous la forme d’une nouvelle sur Internet pour finir par cette oeuvre Post apocalyptique qui rappellera beaucoup aux fans du genre. Le monde vit maintenant dans un silo souterrain (144 étages) où cette société s’est réorganisée de manière impitoyable. Par exemple, permission est donnée pour avoir des enfants par tirage au sort(quand un habitant meurt) et le tout dans une hiérarchie laissant peu de place à la liberté. Si l’air est toxique et que le gouvernement insiste bien sur le danger d’aller au dehors (où l’on met les condamnés à mort), le doute commence à s’installer sur la véracité de leurs dires.

Ce livre se dévore. Comme mentionné plus haut, on retrouve les thèmes classiques du genre, faisant ressortir ce qu’il y a de plus beau et abject en l’homme. On pense parfois à Snowpiercer (tout du moins au début) avec cette hiérarchie et ce monde extérieur hostile. Très vite, on rentre dans l’univers propre de Silo. Le style est direct et les phrases courtes ce qui fait que le lecteur va tout de suite rentrer dans la nervosité de ce monde aussi fascinant qu’effrayant.  Lui aussi, enfermé, va commencer à douter avec Holston, le shérif, de la version officielle qui concerne le Silo. Et le moins que l’on puisse dire est qu’Howey est du genre à faire souffrir ses personnages.

Livre d’évasion idéal pour cet été, il est un trilogie qui va vite occuper votre temps libre. Quant à l’adaptation en jeu? Elle est clé en mains!

Comme Silo se dévore, nous vous présentons un livre fabuleux mais qui a la taille d’une montagne dans tous les sens du terme pour durer plus que 3 jours.

CITY ON FIRE peut faire peur. De par sa forme textuelle, de par ses 1200 pages et de par son histoire impossible à résumer. Je vous livre le résumé des éditeurs:

31 décembre 1976. New York se prépare pour le réveillon. Chez les Hamilton-Sweeney, Felicia accueille financiers et mondains tandis qu’à l’autre bout de la ville, dans le Lower East Side, Charlie attend Samantha pour assister à un concert punk. À quelques encablures de là, dans Hell’s Kitchen, Mercer Goodman tourne et retourne un délicat carton d’invitation. Et s’il se rendait à la réception des Hamilton-Sweeney pour retrouver Regan, cette sœur que William, son amant, lui a toujours cachée ? Pourquoi ne pas saisir l’occasion d’en apprendre plus sur lui, l’ancien leader du groupe punk Ex Post Facto ? Bientôt, des coups de feu retentissent dans Central Park. Une ombre s’écroule dans la neige.
Qu’est-ce qui peut bien relier ces personnages à ce drame ? Alors que rien ne les prédestinait à se rencontrer, leurs histoires ne vont cesser de se croiser et de s’entremêler jusqu’au blackout du 13 juillet 1977. Une immense coupure de courant plonge alors New York dans le noir. Leurs vies en seront bouleversées à jamais…
City on Fire est une ode à New York, un roman flamboyant et inoubliable sur l’amour, la trahison et le pardon, sur l’art, la vérité et le rock, et sur cette interrogation : qu’est-ce qui rend la vie digne d’être vécue ?

Faisant penser à Summer of Sam de Spike Lee pour ce qui est du black-out quand j’ai initialement lu le pitch, ce livre est un tour de force. Si vous avez lu Underworld de Don Delillo ou Le Bûcher des Vanités de Tom Wolfe, vous êtes en territoire connu. Roman mosaïque, vibrant à chaque page, il ramène à la vie la fin des années 70 de la Big Apple, nous offrant aussi des Interludes (les parties en photos qui reproduisent des documents). Le livre ne se donne pas facilement (d’où mon appellation de montagne). Il faut un peu de temps pour rentrer dedans, ce qui est normal tant les personnages et situation sont nombreux. Puis, peu à peu, ce livre grandit en vous et vous ne pouvez plus le lâcher. Il vaut mieux d’ailleurs éviter de le faire car le reprendre vous demandera un peu d’exercice pour vous remettre dans l’histoire.

Ce livre n’est pas un roman fantastique comme nous en présentant régulièrement mais de par sa qualité, les situations et la reconstitution, avec une certaine poésie, d’une NY disparue, on peut aisément imaginer l’intrusion du fantastique (et comme le monde des ténèbres revient à la mode, ce livre est du pain béni). Quand, on au détour d’une page on se rappelle que Garth Risk Hallberg en est à son premier roman, on ne peut être que soufflé (et un peu jaloux) par ses descriptions urbaines et son sens de la métaphore. Ils sont autant de choses à copier pour les recycler dans nos parties. Ce livre est un coup de coeur massif. Il demandera, comme toute montagne, de la patience mais une fois au sommet, quel paysage et quelle aventure!

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