Tour d’Horizon- Ulule, Pamela Anderson, Humphrey Bogart, GRR Martin (Yes, we made it happen!)

Pour un Tour d’Horizon éclectique, celui-ci frappe très fort je pense.

Tout d’abord, commençons par l’actualité des compteurs Ulule qui devient l’outil des années 2010 pour produire du Jdr. Mais alors que des fanboys  proposent frénétiquement à Sans Détour des fers à repasser Cthulhu ou des dés qui font le bruit de la mer en contrepartie de la V7 de l’Appel de Cthulhu et son incroyable crowdfunding orchestré d’une main de maître, c’est d’un autre Ulule dont nous allons parler et qui n’est pas encore à 190 000 euros (un peu comme notre Tipeee…).

Les Moutons Electriques ont en effet lancé une souscription sur la deuxième édition du Panorama du Merveilleux. Nous avions déjà parlé du premier opus et c’est avec les plus chaudes recommandations que nous vous invitons à y participer afin de l’avoir en mots et en couleur (avec des contreparties des plus intéressantes et un frais de port gratuit* ). Au moment où vous lirez ces lignes, le financement devrait être bouclé mais les paliers supplémentaires non atteints, même s’il reste 39 jours. Ce panorama vous fera voyager parmi les auteurs connus de tous et ceux qui mériteraient de l’être. Un article sur le Jdr et la fantasy a même été ajouté. Un indispensable pour les amateurs de ce genre que nous sommes.

*Pour 55 €  L’ouvrage LE DICO DES CRÉATURES OUBLIÉES, fabuleuse source d’informations pour tout amoureux de fantasy. Et un mystérieux miroir venu des contrées féeriques d’Amandine Labarre.

Nous n’avons pas de parts chez les Moutons Electriques mais ne pas en parler aurait été une faute majeure.

Dans ce nouveau panorama se trouvera également une entrée sur un petit écrivain qui tente de se faire un nom et j’ai nommé GRR Martin. Alors que la nouvelle saison commence dans quelques semaines et qu’elle va marquer le divorce entre livre et série, petit coup de projecteur sur Winning the Game of Thrones,

Ce livre non officiel, disponible sur Kindle ou en support papier résume toutes les théories (dont la fameuse R+L=J), soulève de très intéressants parallèles entre l’histoire actuelle et le passé des Targaryens et, à défaut de donner de vraies réponses, pointe des pistes très intéressantes, revenant sur certains passages que l’on a parfois oubliés dans les milliers de pages de l’oeuvre. Il s’agit d’un excellent résumé pour les lecteurs qui attendent que « Kong saute de l’épaule » de Mr Martin, comme il aime à dire et tous les MJ pourront aussi s’en servir comme guide de scénarios potentiels.

Passons d’un art à un autre et plongeons dans la source intarissable des inspirations. Ce qui suit n’est pas une rubrique rétro comme celles que nous faisons le samedi sur notre page Facebook mais une plongée 70 ans en arrière, en 1942, quand Hollywood produisait des films au kilomètre et qu’un diamant dans le charbon est sorti: Casablanca.

Sept décennies plus tard, l’émotion est toujours intacte et d’un point de vue rôlistique ce film est une pépite pour tous ceux qui aiment jouer dans de l’historique (Achtung Cthulhu, Vampire, Godlike, Pathfinder tous et ceux que votre imagination peut créer) et avec des pnj complexes et attachants.

En revoyant le chef d’oeuvre qu’est Casablanca, on se replonge dans toute une ambiance assez unique et inimitable, quand les petites histoires rencontrent la grande. Ce film a marqué même dans les plus petits détails: on ne le sait que trop peu mais le titre du film Usual Suspects de Bryan Singer vient de celui de Curtiz. Car dans et à  Casablanca, quand un meurtre est commis le commissaire Renault demande toujours que l’on arrête les « suspects habituels ». Les personnages y sont bien troubles, menant leurs propres affaires dans une zone neutre, profitant de la guerre ou refusant de prendre parti.

Autre anecdote (un peu moins glorieuse): il a déjà eu droit à une adaptation futuriste avec ahem..Pamela Anderson avec Barb Wire, le personnage de Dark Horse Comics. Et, parlant d’expérience, quand vous vous en rendez compte, votre esprit se déchire un peu plus, les points d’Aplomb ne s’appliquant pas.

Toujours est-il que dans ce film (le vrai) où se mêlent un cynique sans cause, des hommes d’honneur, des traîtres, des pauvres innocents et une femme qui a dû faire un choix, il y a de quoi faire, le Café de Rick où tous évoluent étant une cantina avant l’heure.

Voici un résumé volontairement incomplet (pris de Wikipedia) pour ceux qui ne connaîtraient pas le film. Pour ce qui est du film Barb Wire, je vous laisse chercher sur Google. Il y a quelques bonnes photos de PNJ et d’autres photos (et vidéos) moins…exploitables autour d’une table, dira-t-on.

Rick Blaine est un Américain amer et cynique, expatrié à Casablanca où il est propriétaire du Rick’s Café Américain. Ce night-club huppé attire une clientèle variée telle que des fonctionnaires français et nazis, des réfugiés ou même des voleurs.

Ugarte, un délinquant de petite envergure, arrive au club de Rick avec des « lettres de transit » qu’il a obtenues après l’assassinat de deux soldats allemands. Ces précieux documents permettent à la personne qui les possède de voyager librement vers le Portugal, où il est ensuite possible de partir vers l’Amérique et la liberté. Le but d’Ugarte est de vendre ces billets à très bon prix à des personnes à qui il a donné rendez-vous au club plus tard dans la soirée. Toutefois, avant que la transaction ne puisse avoir lieu, Ugarte est arrêté par la police locale qui est sous le commandement du capitaine Louis Renault. Avant son arrestation, à l’insu de Renault et des nazis, Ugarte réussit malgré tout à confier les lettres à Rick. Il trouve finalement la mort lors d’une tentative de fuite.

Au même moment, l’ancien amour de Rick (raison de son amertume permanente), Ilsa Lund, arrive avec son mari, Victor Laszlo, un chef de la résistance tchèque activement recherché par les nazis et leur chef, le major Strasser. Les époux se trouvent être les personnes qui devaient acheter les sauf-conduits à Ugarte pour ainsi pouvoir quitter Casablanca pour l’Amérique afin de continuer leur lutte.

On trouvera une Marseillaise à faire frissonner

Une ambiance nostalgique avec ce héros désabusé qui a fui au loin pour voir arriver dans son bar la femme qu’il aime. Rick interdit de faire jouer As Time Goes By, l’air qu’ils avaient entendu tous les deux à Paris. On imagine bien un Ancien dans Vampire ayant ce lourd et triste secret.

Pour ce qui est de la fin, sans vous divulagacher- comme disent les québécois-  la réplique finale « Je pense que c’est le début d’une longue amitié » est aussi culte que le « Play it again, Sam » (même si cette dernière n’est pas verbatim dans le film, ce qui montre son statut de légende).

Tout MJ qui aime les défis se fera une joie de faire revivre ce récit autour de sa table, sans forcément un air de piano mais avec tous les ingrédients d’une belle histoire et des PNJs à la complexité jubilatoire pour le conteur.